La Geste des Gueux
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 [Petits vols en série] 1. Les masque de nyarlacirbek

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Franc Sacirbeck Fontaine

Franc Sacirbeck Fontaine


Messages : 93
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MessageSujet: [Petits vols en série] 1. Les masque de nyarlacirbek   [Petits vols en série] 1. Les masque de nyarlacirbek Icon_minitimeLun 2 Fév - 23:29

C'était une triste soirée d'été. La mort planait sur la forteresse que la guilde des Lames venait à peine de récupérer la veille. Le silence engloutissait le moindre bruit, plongeant ainsi la zone dans un silence malsain. Les remparts étaient noircis par le feu. Le sang des anciens combattants vêtissait les tours de guet d'un manteau sombre qui disparaissait à mesure que la pluie s'abattait. Les écuries laissaient s'échapper un mince panache de fumée complétant la brume ambiante. Les rues semblaient mortes, vides de toute trace de vie. Quelques hommes gisaient là dans la cours, éventrés, égorgés avec de terrifiantes grimaces. Leur sang s'écoulait lentement entres les pierres ruisselantes. La nature était en train d'exécuter sa triste besogne, comme un travailleur mystérieux.

Les habitants étaient bien trop remués par les récents événements pour avoir l'envie d'aller festoyer dehors, sous la pluie battante. Certain volets frappaient violemment les murs des maisons sous l'action du vent. Le bruit sourd et sec résonnait dans les rues, mais ne parvenait pas à couvrir celui de la puissante pluie qui se déversait. Seul le bruit de quelques pas lent et lourd y parvenait. Mr Sacirbek était de sortie. La nostalgie avait prit possession de son corps et il allait accomplir quelque chose qui lui tenait à cœur depuis tout ce temps.
Après avoir franchi quelques carrefours il s'arrêta net au beau milieu d'une rue bourgeoise, se laissant engloutir par la pluie. Il sorti de sa poche une petite pièce argentée et la lança en l'air d'un geste simple. Elle retomba dans sa main. L'homme fixa la pièce sans réaction, et après un petit soupire, il se remit en marche, mais en direction de la maison qui se trouvait sur sa gauche. Les volets étaient encore ouverts et correctement bloqués contre le mur. On ne pouvait rien discerner par la fenêtre. L'obscurité des lieux était profonde.

Mr Sacirbek sortit alors de sa deuxième poche un petit jeu de crochet qui fut tout de suite trempé par la pluie. Il l'approcha de la serrure, effectua quelques petits gestes technique millimétrés et ouvrit finalement la porte en moins de temps qu'il ne lui en aurait fallut avec une clef. Il poussa délicatement la porte et se glissa à l'intérieur, puis referma cette dernière. La lumière extérieure émettait une lueur blafarde par les quelques fenêtres de la maison. L'eau coulait le long des vitres et rendait le quartier imperceptible. L'homme s'avança et pénétra dans la première pièce : une salle de réception. Une grosse table de bois massif était posée là, au milieu, avec nappe aux motifs floraux. Les chaises étaient parfaitement rangées et bordées contre la table. Aucun plis n'apparaissait sur la nappe. Les meubles tout autour étaient d'une propreté impeccable eux aussi. Les faibles tons bleutés de la lumière extérieure venaient glisser sur les bois vernis des buffets et autres meubles de rangement. Placé contre la fenêtres, 2 fauteuils étaient tournés de profil par rapport à cette dernière. Une mince pellicule brillante de poussière voltigeait lentement devant celle ci et contribuait à l'ambiance morbide et figée de la demeure.

Le cambrioleur se dirigea vers les escaliers qui conduisaient à l'étage. C'était un couloir étroit au plafond haut. On aurait cru que ce dernier n'avait pas de fond tant l'obscurité gagnait l'étage. Mr Sacirbek avait l'impression de se déplacer dans le vide. Il n'entendait plus rien. Sa respiration se faisait de plus en plus forte. Ses pieds retombait lourdement sur les marches. Il croyait progresser lentement. Il ne voyait pas le bout de l'escalier. Une fois arrivé en haut, au bout du couloir, il vit une porte entre-ouverte d'où sortait un maigre rayon de lumière et une odeur infecte. Il s'approcha doucement. Son cœur battait violemment contre sa poitrine. Il posa sa main sur la poignet de la porte, la poussa doucement et là, un terrifiant spectacle se dressa devant lui.

Une personne gisait là, par terre, éventrée dans une marre de sang. Des pieux étaient enfoncés dans ses yeux et sa bouche semblait exprimer un cri de cauchemard. Ses joues étaient découpées et l'ouverture de la bouche se prolongeait jusqu'aux oreilles. Les cheveux de la femme étaient arrachés pour la majorité d'entre eux et trempait maintenant dans le sang. Le parquet était gonflé par l'hémoglobine. La position des jambes était inhabituelle. La jambe gauche était pliée furieusement vers le côté et l'os avait transpercé la peau.

La vision de Sacirbek se troubla soudainement et dans un brusque réflexe il se recula et vomit tout ce qu'il savait. L'odeur de la salle était absolument infâme. La personne qui était passée par là devait être un boucher sanguinaire. Il avait accomplit son travail et c'était sale, très sale. Après avoir repris ses esprits, Mr Sacirbek referma brusquement la porte et se dirigea vers la sortie. Il eut la sensation de courir vite. Les murs des couloirs défilèrent à toute vitesse. Il dévala les escaliers par paquets de marche sans s'en rendre compte, saisit la poignet de porte de la maison, l'ouvrit, et se jetta à l'extérieur. Il continua sa course vers la forteresse. Il en avait trop vu. Le tueur était peut-être encore à l'intérieur. Il était heureux de ne pas l'avoir vu. Des larmes coulaient le long de ses joues. Il ne pouvait pas s'arrêter et ne cessait de revoir le spectacle ignoble auquel il venait d'assister. Il se souvenait qu'on lui avait parlé d'une affaire de meurtre sur des prostituées. Peut-être était-ce une prostituée elle aussi ? Le tueur agît donc ainsi ? Il savait qu'il en avait trop vu. Il était sur que à lui aussi son heure viendrait. Et cette heure serait insupportable. Ca serait sa dernière heure...
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