La Geste des Gueux
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 Les Sermons de la Fontaine

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Franc Sacirbeck Fontaine

Franc Sacirbeck Fontaine


Messages : 93
Date d'inscription : 29/10/2008
Age : 33

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MessageSujet: Les Sermons de la Fontaine   Les Sermons de la Fontaine Icon_minitimeLun 26 Jan - 22:16

- MOIS DE SOLEM -

Une belle matinée religieuse, le rayonnant père Franc se leva et son léger bâillement coïncida harmonieusement avec les doux chants des moineaux. Le père savait que ce jour serait une belle journée ponctuée d'une matinée riche en émotion. A peine sa cérémonie de lever finie, il revêtit sa tunique de prêtrelai, prit son petit déjeuner dans la grande salle de la guilde où il résidait. Il était encore tôt ; La fraîche rosée était encore présente, tapissant les fenêtres d'un léger voile humide brillant au soleil et l'illusion du parfum des fleurs envahissait les narines de l'homme. C'était vraiment une journée parfaite.

Le père Franc saisit alors sa petite caissette en bois verni, un sac de toile (qu'il mit sur son épaule sous sa tunique), et se mit en chemin vers ses croyants. En chemin, le simple fait de penser à l'événement qu'il allait vivre le rendait joyeux, et il s'exclamait alors de sa voix divine "Ah ! Que je les aimes tous, ces fidèles !". Et il accélérait alors légèrement le pas afin de ne pas être en retard à son rendez-vous tant attendu. Les braves gens n'étaient toujours pas levé. Tous ? Bien sûr que non ! Les plus pieux étaient déjà très certainement en route vers l'église locale.
Afin d'égayer sa petite ballade poétique, le prêtre comptait les maisons dont les volets étaient ouverts. Après tout, il se pourrait que ce soit ces gens là qui se soient levé pour aller participer au grand rendez-vous. Et alors, il chantonna dans sa tête le nombre de maison aux volets ouverts qu'il avait pu croiser.

Après quelques minutes de ballade, le brave père Franc arriva devant l'église. Elle était magnifique. Une légère brume l'enveloppait dans un voile délicat et éclaircissait les parties les plus finement travaillées les mettant ainsi en avant. Un rayon de lumière venait embaumer le tout, emmenant avec lui une grandeur divine dont il faisait profiter l'église en l'exhibant de la façon la plus rayonnante qui soit. Ce spectacle était d'une beauté enivrante pour le brave prêtre. Et il monta les marches du palais de dieu, clôturant ainsi la file de fidèles qui s'engouffraient dans l'église tout en le saluant.

Le petit prêtre se trouva très vite une place de choix, près de l'autel, où des chaises de bois étaient installées. Se faisant très discret afin de ne pas déranger les pieux en pleins exercice de leur foie, on aurait presque cru qu'il faisait partit même de l'église tant il se fondait bien dans le décor. Pour ne pas déranger sa lecture du livre saint, il avait rangé en route sa petite cassette de bois sous son vêtement.

Après diverses communions et rites destinés à vénérer et rendre hommage au tout puissant, le moment de passer faire la quête se fît. Le brave prêtre se leva alors, sortit sa petite cassette en bois, et passa lui aussi dans les rangs, récolter la charité des petits bourgeois pour aider au financement de la réparation de l'église. Les pièces tintaient dans la cassette. Bientôt, un flot de couleur nageait dans la petite boîte en bois verrouillée avec la dernière serrure mise au point par le prêtre Franc. Une serrure dont même un chenapan de cambrioleur habile en crochetage y aurait laissé son honneur en essayant de la forcer.

Après quelques allés et venus dans les rangs, le petit prêtre suivit les quelques bonnes femmes portant elles aussi une cassette une bois contenant les gains de la charité populaire. Tout les 4 s'engouffrèrent dans une petite salle annexe, non loin du confessionnal. La fenêtre de la salle donnait une vue imprenable sur le cimetière. Et chacun leur tour déposait sa petite boîte de bois sur la table, et retournait dans la grande salle communier avec les autres après avoir témoigné un petit signe affectif de la tête au brave prêtre qui venait de les aider à récolter des fonds.

Une fois les 3 bonnes femmes parties, le prêtre ferma la porte doucement, puis la verrouilla avec son trousseau de clef personnel. Il s'exclama dans sa tête que la chaleur ambiante commençait à l'incommoder. Il retira de son épaule le petit sac de toile qu'il avait prit de chez lui. Se sentant plus léger, il se mit sans attendre à la tache et déposa, une par une, les caissettes d'argent dans le sac. Avec une petite cordelette, il fît un splendide nœud qui aurait pu nouer fièrement son vêtement. Le sac se présentait maintenant comme une petit baluchon tout carré. Le prêtre ouvra la fenêtre, se glissa dans le funèbre jardin, et se mit en route jusqu'à chez lui.

Il est encore tôt, les braves gens se reposent encore. La petite rosée commençait à disparaître, et seule la végétation environnante gardait tout son authentique lustre. C'était une belle matinée religieuse. Le rayonnant père Franc venait d'accomplir son devoir. Mais, une minute ? N'avait-il pas oublié quelque chose ?
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Franc Sacirbeck Fontaine

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MessageSujet: Le mariage du père Franc   Les Sermons de la Fontaine Icon_minitimeMar 27 Jan - 20:50

- LE MARIAGE DU PERE FRANC -

C'était une après-midi splendide. Le soleil était à son apogée et ses rayons semblait s'abattre avec fatalité, tel un coup d'épée tranchante, sur la tête des plus téméraires qui osaient rester dans les rues trop longtemps. Le bon père Franc voulut maintenir sa bonne forme et sa bonne santé pour ne pas bâcler ses besognes. Ce fut après avoir vissé, boulonné, plié quelques plaquettes métalliques que le moment venu de faire une pause bien méritée se fît sentir et il se prépara en conséquence à sortir de sa demeure.

Ah qu'il était heureux le père Franc ! Fier comme un pape ! Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, se disait-il amusé. Une bise très légère soulevait délicatement les quelques cheveux non attachés de sa queue de cheval. Son monocle brillait de mille feu et ne faisait plus qu'un avec l'immensité rayonnante qui l'illuminait. Son front, très lisse, laissait glisser le regard du moindre observateur vers son visage et sa mâchoire, hélas, un peu trop forte. Il ne pouvait s'empêcher de dessiner un petit sourire intelligent au coin de ses lèvres. L'ambiance agréablement chaude, les délicats parfums d'Anthalia, la beauté de la vue... tout le laissait rêveur et nostalgique. Des larmes de joies lui auraient coulées le long des joues si son caractère bien trempé d'homme courageux et brave ne l'en empêchait pas. Le paysage semblait défiler, telle une illusion onirique, une page d'un conte qu'on tournerait.

A l'approche d'un carrefour, alors que le père Franc divaguait dans ses idées, une belle femme inconnue l'aborda :

- Mon père, mon père ! Que je suis heureuse de vous rencontrer ! lui précipita-t-elle, toute essoufflée.
- Ma sœur, lui répondit le père tout surpris, sachez que la réciproque est vraie. Mais dîtes-moi, que me vaut l'honneur de vous rencontrer ?
- Voyez-vous mon père, j'ai un frère qui va se marier tout à l'instant, mais l'homme qui devait fonder les liens du mariage manque à l'appel.
Elle marqua une légère pause, gênée par ses futures paroles. Mais elle reprit :
- Mon père, je... nous serions très heureux que vous veniez à notre mariage. Vous pourrez même, si vous le souhaitez, vous joindre au festin prévu pour l'occasion !
- Ma sœur... commença le père en affichant un léger sourire ; Je ne puis vous refusez une telle requête. Et vous me voyez très heureux de pouvoir vous être utile. Aujourd'hui est un jour bon et je ferais la cérémonie de tout bon cœur !

Et le couple se mit en route vers la demeure d'un certain Mr Leguirek, rue du maquis boisé. La maison se trouvait non loin de là, à seulement quelques minutes de promenade. En chemin, la femme disait s'appeler "Anne Leguirek" et ne cessait de se confondre en excuse pour avoir osé aborder le brave prêtre au beau milieu du quartier. Mais ce dernier ne semblait pas gêné du tout. Bien au contraire, il était agréablement amusé par les réactions exagérées de la femme, ce qui la réconfortait.

C'est avec les applaudissements et les rires des Leguirek que fut accueillit le duo une fois arrivé à destination. Tout le monde s'était rassemblé dans le grand jardin derrière la maison bourgeoise. De grandes tables de bois massif étaient disposées en 2 rangées dans le jardin. Des nappes d'un blanc éclatant recouvrait ces dernières. Les plats n'étaient toujours par servis mais des serviteurs étaient postés aux bords de ces dernières, prêt à répondre à la moindre des désires gastronomiques complémentaires des intéressés. L'herbe que piétinait le père était d'un vert profond et d'une texture si douce qu'on aurait cru qu'elle venait d'avoir été coupée sur l'instant. Devant les tables se dressait 2 colonnes de 5 bancs larges, tous dirigés vers le petit estrade de bois qui bordait le pied de la maison. Sur ce dernier, un homme attendait là que sa future épouse vienne à sa rencontre.

Tout le monde reprit sa place et la cérémonie de mariage pu commencer. Elle se déroula sans aucun soucis et de manière parfaite. Certain disait même qu'elle était orchestrée par Arlam lui même et qu'il veillait à ce que tout se passe bien et ce, dans les meilleures conditions. Heureusement pour le père Franc que, dans son livre, il avait caché un petit morceau de papier avec, inscrit dessus, les noms et prénoms des époux. Il s'agissait aujourd'hui de l'union de Gustave Leguirek et Malon Romanile.

Et l'on bu et mangea beaucoup cette après-midi là après l'union sacrée. Mr Leguirek, le père du marié, devait une fière chandelle au père Franc. Il voulu même le revoir un de ces jours pour aller à l'opéra avec lui et accessoirement sa femme. Il ne parvenait même pas à contenir l'excédant de joie qui l'envahissait, rendant ainsi certain de ses discours incompréhensible. Le mariage le rendait tellement bien heureux. Tout le monde était dans le même état. Le père Franc était persuadé que la moindre de ses désires aurait pu être satisfait si il aurait demandé quoi que ce soit. Mais en tant que homme d'église, il n'en fut rien. Il se contenta simplement de répondre gentillement à toute les personnes qui pûmes venir le remercier pour sa venue.

Il finît à se faire tard. Le père Franc avait achevé sa promenade depuis bien longtemps. Il devait rentrer à l'orchidée pour finir ses projets. Après diverses salutations rapides, un peu évasive mais polie, il se remit en route, la panse remplie, et les bords de sa bouche grasse.

Ah.... qu'elle après-midi ce fût ! Le brave homme venait une fois encore de répandre la joie dans les chaumières ! Et à quel prix ? Celui de la dégustation d'un succulent festin qu'il gardera bien longtemps en souvenir. Il reviendrait surement ici revoir à nouveau Mr Leguirek. Le soleil avait déjà entreprit sa lente chute, teintant le ciel de tons rouges intenses et lumineux. Ce fût un bel après-midi...
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