La Geste des Gueux
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 I don't hate you... or not ?

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Cho'Luan

Cho'Luan


Messages : 2
Date d'inscription : 31/01/2009

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MessageSujet: I don't hate you... or not ?   I don't hate you... or not ? Icon_minitimeDim 1 Fév - 15:45

« Mais qui est donc cet étrange personnage ? »
Les gens ont l’habitude de me classer dans la catégorie étrange, parce que c’est généralement le seul mot qui leur vient. La seule chose qui les intéresse, c’est de savoir ce qu’il y a sous mon masque. Ils sont si pathétiques. Je les déteste, tous autant qu’ils sont. Tout est de leur faute. Ils m’ont volé tout un pan de ma vie.
D’abord, il y a eu ceux qui on allumés ce maudit feu. De ce qu’on m’en a raconté après, ils voulaient juste se débarrasser d’un tas d’ordures, et des ordures qui l’habitaient. Eux aussi, je les déteste. Ils ont fui dès les premières flammes, et avec tant d’empressement à sauver leur misérable vie qu’ils m’ont probablement bloqué dedans. Il y a sans doute eu cette longue et désespérée attente, je m’imagine faisant des pieds et des pattes pour essayer de m’échapper ; à moins que je ne me sois recroquevillé dans un coin en attendant craintivement la mort…
Ensuite il y à eu la poutre. Enfin, je suppose que c’est une poutre, vu les marques qu’elle m’a laissée.

Et puis après, c’est le trou noir.
Le vide.

Je me souviens juste du réveil. Atroce. Comme si chacun de mes nerfs faisaient un concours à je-te-fais-croire-que-c’est-là-que-y’a-le-plus-de-couteaux-qui-te-saignent. Je pense me rappeler que c’est ceux de la tête qui ont gagnés. En même temps, vu la cicatrice dont j’ai hérité… Et puis cette brûlure…
Mais le pire, c’était ce vide qui m’emplissait les oreilles. Cette absence de pensées et d’idées dans ma tête. Un grand Rien.

Je les hais, tous. Aucun n’est revenu voire si j’avais survécu. Personne ne m’a aidé tandis que je me trainais sur le sol poussiéreux de cette fin d’après-midi brûlante. Je me savais condamné à une coutre agonie, le tête aussi pleine que mon corps l’était de sang. Je les détestais. Je ne savais plus pourquoi, ni qui ils étaient. Une seule chose demeurait, comme marqué au fer rouge dans ma tête : JE VOUS DÉTESTE.

Rien d’autre.
Que de la haine, et dirigée vers qui ?
Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
J’ai oublié.

Quoi qu’il en soit, c’est cette haine qui m’a donné la force dont j’avais tant besoin. Cette force m’a permis de survivre. Elle a combattu la douleur. Elle m’a aidée à cicatriser. Ensuite, elle a combattu la faim. Et enfin, elle m’a donné une raison de survivre. Un moyen de reprendre à ceux qui me l’on volé tout ce pan de ma vie. Évidemment, vous, vous pensez tout de suite au meurtre. Moi aussi j’y ai pensé. Et j’ai essayé. Il n’avait aucune chance. Pauvre petit prêtre… Ça m’as fais un bien fou, mais ça ne me satisfaisait pas. Ça n’était pas ce que je voulais. La mort est trop douce pour eux. Pour l’avoir frôlée, je sais qu’il s’agit d’une délivrance plus que d’une fatalité.
Alors, j’ai décidé de leur prendre ce qu’ils aimaient le plus. Les joaillers, les potiers, les forgerons. Tous les artisans placent un peu de leur âme dans leur création. C’est cette coquille que je leur prends, que je brise. C’est ces petits fragments de personnalité uniques que je leur vole. Ceux-là, qu’ils ne récupéreront jamais, même dans la mort.
Voila ce que je suis, ne sachant plus ce que j’étais. Seul, avec la haine pour dernière amie. J’ai rejoint un groupe de gouri-hamster, comme moi. Je fais parti du groupe, mais je ne les aime pas. Je ne peu plus aimer, quiconque. Plus maintenant.
J’ai guéri lentement. Alors que ma mâchoire était encore cassée, ils m’ont demandé mon nom. J’ai essayé de leur dire que j’avais oublié, mais avec ma blessure, j’ai du dire quelque chose comme « h'éluhnann ». Ils se sont moqués, comme n’importe qui l’aurait fait. Je hais n’importe qui et le reste du monde. Ils m’ont finalement baptisé Cho’Luan. C’est donc avec cet autre nom que je recommencerais. Personne ne se souvient de l’ancien être que j’étais, pas même moi. Celui-là est mort, il n’existe plus et a disparu pour me donner naissance.
Avec de vieux morceaux de cuir racornis, je mes suis confectionné un masque, pour cacher au soleil et au vent cette peau brûlée, qui me rappelle chaque jour combien je vous déteste tous.

Mais voilà un bien étrange groupe qui s’approche. L’un d’eux me fait signe. Il me semble que je le connais, mais je ne me rappelle plus de son nom. Aucune importance. Ils ont l’air d’êtres expérimentés, mais je dois quand même pouvoir leur soutirer un peu de bonheur sur cette terre.
« Comment ? Si je connais l’Impasse de la Mouette ? Certainement. Si vous voulez, je peut vous proposer mes services de guide. C’est d’accord ? Alors suivez moi, ce n’est pas très loin. Ne me perdez pas de vue, le quartier n’est pas sûre… »
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